Initialement prévue pour le
mardi 04.Mars.2008, la réunion des parents des filles techniciennes
s'est tenue finalement le mardi 11.Mars dans l'enceinte de l'Institut
technique industriel de Kananga.Les membres fondateur et cofondateur,
Albert MAYOMBO et Baudouin NDYEY-LOTA, respectivement Secrétaire
Exécutif et Trésorier adjoint de l'ONGD MAGNIFICAT *FEMMES &
TECHNOLOGIES*/Kananga,ayant reçu mandat de la Coordination urbaine
dirigée par Madame Pétronille KAMA, ont dirigé cette importante
rencontre. Convoquée à l'initiative de l'ONGD MFT en franche
collaboration avec les écoles des technologies,elle a connu la
participation des 58 % des parents invités. On aurait affiché plein si
elle s'était tenue en week-end,ont-ils fait remarqué!
Ce jour-là, soit dit en passant, le
couple Albert et Pétronille fêtait leur 24ème anniversaire de mariage;
anniversaire mis sous le signe de la promotion féminine.
L'ordre du jour était élaboré comme suit:
Mot introductif du Préfet de l'ITIKA ou de son Représentant;
Présentation de l'ONGD MFT et du volet de son projet portant sur la prise en charge des jeunes femmes;
Actions sur la terrain;
Réactions des parents;
Mot conclusif.
En l'absence du Préfet de l'ITIKA
malade et de son Proviseur occupé( il rejoindra la réunion en cours) au
traitement des nombreux dossiers à lui soumis, le Secrétaire exécutif
de l'organisme ouvrit la séance avec cinq minutes de retard, donc à
14.05'.Car les parents, à l'exception d'un seul, Monsieur MUAMBA BETU,
Père de Verleine NGAJI MUAMBA(électricienne).
Entrant sans tarder dans le vif du
sujet, l'orateur, focalisa l'attention sur le point d'ancrage du projet
qui consiste dans la sensibilisation, l'encadrement et l'accompagnement
des jeunes femmes qui s'investissent dans les études techniques
industrielles, en l'occurrence: Mécanique générale, mécanique
automobile, électricité, électronique, construction générale, maçonnerie, menuiserie-ébénisterie ainsi que la formation
pluridisciplinaire en maçonnerie, plomberie, forge
électrique,menuiserie, conduite des engins(+ passage de permis de
conduire) etc.
Cet accompagnement, poursuivit-il, est
assuré aussi bien dans les filières diplomantes( Secondaires et
Universitaires) que dans la formation de courte durée( 3,6,9 mois ou 1
an) sanctionnée par l'obtention d'un brevet.La lauréate, une fois
versée sur le marché de l'emploi, n'est pas pour autant lâchée par
l'ONGD MFT. Est prévu un programme spécial dit" PROGRAMME D'INSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLE" qui accorde à la bénéficiaire l'avantage d'etre
accompagnée dans ses démarches.
Un Mot d'encouragement a été adressé
aux parents à l'occasion de la publication des résultats d'une étude
menée par notre bureau des statistiques. D'après cette étude, l'age
moyen des filles techniciennes se trouve dans les limites du "plus
qu'acceptable": en préparatoire, il est de 11,54 an; de 16,42 ans en
électricité et de 16,24 ans en électronique. Nul ne peut s'empecher de
mettre en évidence les efforts particuliers des parents dans ce domaine
de scolarisation des filles.D'autant plus que le contexte socio
politique de la R.D. Congo reste dominée à 100 % par une décennie de
guerre avec un tribut très lourd payé par les femmes. A ceci il faut
ajouter les réticences des nombreux parents préfèrant scolariser ceux
qu'ils appelent" héritiers", autrement dit les garcons, au détriment
des filles qui, selon eux, iront enrichir leurs belles-familles.
Passant au second point, l'orateur céda
la parole au Trésorier Adjoint, Monsieur Baudouin NDYEY-LOTA pour
effctuer au tableau noir les calculs relatifs aux 2/3 des frais pris en
charge par l'ongd MFT. Ce qui fut fait avec mult lumière.
Avant de procéder à l'écoute des réactions des parents présents, Albert MAYOMBO, demanda aux parents:
De soutenir notre partenariat
en aidant les filles à poursuivre leurs études normalement, sans céder
aux pressions des oncles et tantes qui ne cessent d'arranger et de
forcer les filles au mariage;
De se constituer bénévolement en
cellules de "relais de sensibilisation" dans leurs milieux respectifs
de vie. Cette sensibilisation portera davantage des fruits dans la
mesure où elle commencera, avec conviction autour de soi, en direction
des proches parents.
La parole leur fut alors accordée.
Globalement, les parents se sont déclarés soulagés par les actions de
l'organisme tout en ne cachant pas leur crainte au regard du caractère
minoritaire des filles dans ce milieu majoritairement masculin:les 21
filles représentent 1,44 % sur une population masculine évaluée à
1.435 garcons soit 98,56 %. Les responsables scolaires doivent
renforcer les mesures de sécurisation des filles et chercher à tout
prix à assainir les moeurs.
Les parents ont profité de cette
occasion pour reconnaitre que le fardeau qui leur reste n'est pas
negligeable: uniformes obligatoires, fournitures classiques, soins
médicaux et d'autres frais ponctuels etc.
Les filles quant à elles continuent à
effectuer les TP sans salopettes, sans bottes, sans casques et gants,
s'exposant à des graves accidents, dans ce pays où le courant n'est pas
stable.
Visages radieux, les parents ont semblé
envoyer ce message à l'organisme: nos attentes sont nombreuses.De notre
coté, nous sommes infiniment heureux d'avoir un "partenaire" en plus.
Comme quoi, chaque pas en avant, nous ouvre des horizons!
Les filles, elles ont exprimé leurs sentiments par écrit dans les lettres que nous scannerons et publierons.
A 15.38' la réunion fut levée.