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PROJET *FEMMES ET TECHNOLOGIES* en mémoire d'Albert Mayombo, son fondateur
27 décembre 2008

7/12/2007 NOTRE PROJET *FEMMES ET TECHNOLOGIES*

HISTORIQUE ET DESCRIPTION DE NOTRE PROJET*FEMMES ET TECHNOLOGIES*

 

Ce blog naît aujourd’hui de notre ferme volonté de mettre à  la disposition de nos différents partenaires actuels et potentiels, des jeunes de Pine Bridge (USA) qui nous sont si chers, des jeunes de France, des jeunes de Kananga Malanji wa Kujinga ainsi que de  toute la jeunesse du monde entier l’information en continu portant sur notre projet<Femmes et Technologies> initié et bientôt mis en œuvre à  Kananga, chef-lieu du Kasai Occidental, en RD Congo.

 

L’évolution de ce projet sur le terrain ; l’impact social qui en découle, à  savoir, la promotion et l’insertion socioprofessionnelle de la femme kanangaise, la lutte contre la précarité, la lutte contre le VIH/sida( la législation de

la RDC dispose en matière de vie associative que toutes les structures  encadrant  la jeunesse se doivent d’inclure cet objectif) ; les opinions des jeunes et des adultes kanangais- membres ou sympathisants de notre ASBL-sur le projet, sur leur ville et son train-train journalier bref, ce qu’il convient  d’appeler< kanangaise way of life> participeront de la thématique à  aborder sur ce blog. Les diverses potentialités de notre ville et les ouvertures qu’elle offre seront présentées en vue de donner aux visiteurs du blog l’idée quasi complète de cette agglomération de plus de 1,6 millions d’habitants.

 

A l’instar de tout projet, le nôtre ne surgit pas de nulle part. Sa petite histoire commence le plus naturellement du monde. De Novembre 2001  à Mars 2002 s’achève le regroupement de la famille Albert et Pétronille Mayombo et leur six enfants : Anne Monique Mesu, Marie Bernarde Mputu, Jean René Kitengie, Jean Jules Mayombo, Pierre Marie Ange Mulemba et Raphaëlla Marie Marguerite Tshamua  à Kananga, leur ville. Le contexte de l’époque est celui de la guerre.

 

Deux décennies auparavant, cette famille avait connu et sympathisé fort cordialement avec le couple Jean Pierre Marquer et Claire Lise encore jeune et sans enfant. Tous avaient même age : Claire Lise, Jean Pierre, Pétronille et Albert sont nés en 1957  à des mois différents. Jean Pierre et Claire Lise étaient venus au Congo, alors Zaïre dans le cadre de la coopération franco- congolaise. Une ou deux années après leur retour en France en 1984, les contacts étaient interrompus, en partie à cause de l’instabilité politico sociale du Congo.

 

Courant 2003, alors que la paix commence  à pointer à l’horizon avec des perspectives encourageantes, très timidement, les contacts reprennent- O coup de grâce- entre les deux couples  à l’occasion de la venue au Congo d’une française, Martine qui, à  son tour rencontre Martin Goumoya, leur ami commun.

 

De Kananga émane la première initiative visant le lancement d’un microprojet agricole. Avec ses hauts et ses bas, la réflexion- jointe aux démarches des toutes sortes se met en route pour en examiner la faisabilité. In fine, pour moult raisons, ce projet se mue en projet*Femmes et Technologies* avec un volet portant sur le transport (en commun) urbain qui en constitue l’une des sources d’autofinancement local. A cette étape s’ajoute concrètement la dimension associative voulue et conseillée par Claire Lise et Jean Pierre. Car tout progrès humain véritable se juge à l’aune de son impact social et sa capacité d’enclencher une dynamique en faveur de la jeunesse.

 

L’ASBL Magnificat voit le jour le 08. Décembre. 2004 regroupant en son sein, en majorité, des personnes ayant subi dans leur chair les traumatismes engendrés par l’instable situation sécuritaire du Congo Démocratique. Il s’agit des anciens refoulés de Katanga (région cuprifère du S.-E congolais), les déplacés de guerre venant  de l’Est auxquels s’ajoutent quelques étudiants.

 

Loin de penser l’amélioration de leur situation socio-économique en terme de vase clos et sur la base de l’exclusivisme, les membres de l’ASBL décident de passer au peigne fin la situation générale de leur ville. Devant le désastre provoqué par l’instabilité notoire des plusieurs familles par suite des difficultés économiques énormes et la délinquance juvénile qui en découle, leur attention se focalise sur la piètre situation de la femme kanangaise. Sa promotion et son insertion socioprofessionnelle  deviennent le point de mire de leur lutte.

 

La spécificité du projet est d’ouvrir largement à la femme kanangaise- souvent discriminée- les portes du domaine de connaissance et de la vie professionnelle jusqu'à ce jour tenu pour < chasse gardée> de l’homme. Il s’agit bien entendu du domaine des techniques pures : la mécanique générale, la mécanique machines-outils, la mécanique auto -motos, l’électricité, l’électronique, la construction générale, la menuiserie, la maçonnerie, l’architecture, les ponts et chaussées, la polytechnique… hormis la coupe et couture, les techniques médicales et la commerciale informatique.

 

L’exclusion de la femme kanangaise de ce secteur très porteur et très déterminant en matière de décollage d’une nation n’est attribuable ni  à une quelconque incapacité congénitale ni au déficit des prédispositions naturelles .Elle est uniquement le fruit d’un environnement social construit sur des préjugés défavorables  à la femme. La catégorisation des professions en fonction du sexe est l’une des explications imposées aux enfants dès leur jeune age afin qu’ils continuent à regarder et  à juger la femmes partout et toujours à partir d’un prisme obsolète, dépassé. D’aucuns savent que, sous d’autres cieux, cette vision a montré ses limites. On s’était imaginé la même chose pour ce qui est de l’enrôlement des femmes dans le service militaire. Toute cette théorie empirique n’a pas su résister à l’épreuve de la réalité. Idem dans d’autres domaines.

 

Mise dans les conditions analogues  à celles de son homologue masculin, la femme kanangaise est  à même de faire ses preuves au-delà de ce qui peut s’imaginer.

 

Au travers d’une sensibilisation des toutes les couches sociales sans exclusive, notre structure s’engage d’abord  à identifier les potentialités  ainsi que les volontés féminine  existantes ; ensuite  à les encadrer par le biais d’un suivi individuel selon les différents parcours des femmes ciblées  et enfin  à les accompagner dans le choix libre et personnel du domaine d’étude, en rapport avec leur capacité. Les unes se verront appelées à suivre le cycle long, d’autres le cycle court et d’autres encore la formation professionnelle comme celle de chauffeur mécanicienne, l’auto- école, contremaîtresse, électricienne, menuisier, plombier etc.…La durée de ce type de formation variera de 3 mois à 1 année.

 

Notre population cible reste le monde féminin dans son ensemble mais avec une option préférentielle pour les catégories sociales les plus démunies et les pus vulnérables. C’est le cas des :

  1. filles –mères : dans la société kasaienne, une fille rendue enceinte hors mariage déshonore et déchire la famille. Dans la plupart des cas elle est jetée à  la rue où elle doit végéter) ;
  2.  les orphelines des parents décédés à la suite du VIH/sida : Ici, plusieurs cachent leur sérologie- même aux conjoints et la famille qui restent à leur chevet. Ce tabou, à la mort du malade, provoque un séisme et la famille doit trouver un bouc émissaire ou le et/ou la sorcier(e). Dans des cas d’espèce c’est sur les enfants dépourvus de défense que convergent les regards malveillants. D’où l’accroissement d’année en année des enfants de la rue appelés < shegue>) ; les orphelines des parents victimes directes ou indirectes de la guerre congolaise (sur les 2,5 millions des morts -selon les statistiques de 2001- seuls 6 % sont tombes au combat, 94% restant le sont indirectement par les maladies, la malnutrition…) qui ne cesse de semer la désolation dans la région Est de

    la République. On

    parle actuellement des 4 à 5 millions des morts avec des millions d’orphelins ;
  3. les filles de la rue ;
  4.  les filles abandonnées sans soutien ;
  5.  les filles en difficulté comme des jeunes femmes mariées et délaissées par les maris etc.…

 

Nos filles ainsi ciblées (ayant un fichier complet) s’inscrivent dans l’une des écoles techniques de la ville ciblées par notre ASBL sur base d’un critérium qu’elle s’est fixée. Il s’en suit alors une prise en charge de leur scolarité jusqu'à l’obtention du diplôme (secondaire ou universitaire). Notre programme d’insertion socioprofessionnelle se met en marche avec son dispositif d’accompagnement durant la période cruciale de recherche d’emploi à cause des harcèlements sexuels et les désagréments des emplois sexuellement transmissibles(EST).

 

A l’égard des ses filles, l’Association se comportera comme une véritable mère qui sait pertinemment que, de part leur situation, celles-ci traînent des blessures intérieures innombrables causées par le manque d’affection maternelle et la chaleur familiale. Nos couples les accueilleront de temps à autre pour leur apporter le minimum qu’ils peuvent en matière d’éducation et d’amour.

 

Notre ASBL, entre-temps, poursuit inlassablement sa campagne de sensibilisation sur le terrain par des conférences- débats organisées dans les écoles, les séances des projections cinématographiques (documentaires) sur des thèmes inhérents  à notre action, l’audition des témoignages des filles qui persévèrent, l’attribution des prix aux lauréates, l’affichage des petits panneaux publicitaires, la distribution des tracts et des prospectus, l’invitation à visiter le blog etc.… Tout ceci aux fins d’amener le peuple au changement de mentalité, condition sine qua non de tout développement durable.

 

Cette valorisation de la femme kanangaise entraîne  son autonomisation, sa propre prise en charge sur les plans financier et matériel et lui apporte une autre conception du monde dans lequel elle vit, du mariage, de l’homme. Elle devient une actrice au même titre que l’homme et peut assumer son avenir sans peur d’un quelconque avilissement.

 

Partout en Afrique, la pauvreté a un visage féminin. Étant celle qui porte dans sa chair la souffrance des siens, la femme symbolise le mal-vivre de son peuple. En cela, notre contribution si minime soit-elle, a valeur de la fronde de David face aux grands maux qui rongent la société. Le paupérisme, nul ne l’ignore, entraîne la prostitution. Il est aussi à la base des mariages forcés et des mariages précoces. La haute prévalence du Vih/sida et des SMT lui est également attribuée. Les milliers des décès des femmes à l’accouchement enregistrés chaque année ne lui sont pas étrangers.

 

Dans cette phase de reconstruction du Congo post conflits, notre structure est un appel palpitant à tous nos partenaires, nos amis et à tous les jeunes du monde entier afin qu’ils nous soutiennent solidement. Car il n’est de développement possible et durable si la femme est laissée au bord du chemin. Outiller la femme c’est stabiliser non seulement l’homme (son partenaire) mais surtout la société toute entière. En fin de compte, il n’y a pas de meilleure réponse à l’immigration clandestine !

 

Dans le cadre précis de lutte contre la précarité, ce projet une fois mis en marche produira des effets multiplicateurs.

Nous attendons incessamment du matériel (appareil photo numérique, petite camera, appareil de prise de son numérique) afin de vous faire profiter des réalités kanangaises et des photos des nos différents intervenants.

Vous pouvez nous faire parvenir vos réactions en écrivant à ....

Merci et à bientôt.

Albert MAYOMBO

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Commentaires
PROJET *FEMMES ET TECHNOLOGIES* en mémoire d'Albert Mayombo, son fondateur
  • " Ce blog présente la femme kanangaise face aux technologies pures,domaine resté,jusqu'à ce jour, une chasse-gardée des hommes. Nous montrerons le travail de terrain qu'entreprend notre Association Magnificat *F&T* auprès des jeunes femmes."
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